Back to basic

Dans les "questions du samedi", Coline abordait le dur problème du shopping compulsif.

Problème que beaucoup d'entre nous rencontrent d'ailleurs non ?

Personnellement, j'ai eu plusieurs lubies. D'abord les ceintures, quand j'étais en fin de collège. J'en achetais beaucoup, en comparaison de mon âge et de mes moyens (inexistants) bien sûr. Et forcément, de la mode du début 2000, on n'a rien gardé. Encore heureux.

Puis les petites culottes. J'ai fini par en avoir 90 environ. Du grand n'importe quoi aussi. J'aurais pu faire Stalingrad, j'aurais toujours été propre. Si si.

Enfin, avec la fac, l'augmentation de mon train de vie (manger plus de pâtes pour acheter plus), j'en suis venue aux sacs, aux chaussures et aux Tee shirt. Du délire. On se rend toujours compte qu'on a trop de choses, mais, au final, il vous manque toujours quelque chose, et on n'a "jamais rien à se mettre".

Pour ma part, il me manque surtout des basiques. Je n'ai acheté mon premier tee shirt blanc que l'année dernière. Je suis plutôt une habituée des rayures, des motifs, des dessins, etc... que des basiques intemporels. Résultats je me retrouve avec une petite dizaine de tee shirt unis, contre au moins quarante écossais / rayés / étoilés / dessinés / ....

Même si je les adore, avouons que ce n'est pas ce qui se porte le plus facilement du monde.

Moi, je suis une acheteuse compulsive. Pendant très longtemps j'ai été incapable de rentrer dans un magasin et d'en sortir les mains vides. Surtout quand il n'y a personne dans le magasin et une vendeuse qui vous suit à la trace. Je me sens ultra mal à l'aise de sortir les mains vides, comme si je culpabilisais pour la pauvre vendeuse; comme si mon achat de 3€ allait égayer sa journée et lui permettre de vivre. Vraiment, j'ai une empathie folle. Enfin empathie, empathie, envers qui, puisque la vendeuse s'en bat la mirette de mon achat.

Ensuite, et Coline l'explique très bien, l'ennui. A Montréal, j'ai très peu d'heures de cours. Additionnées à mon travail, on doit tourner autour d'une vingtaine d'heures par semaine. L'ennui. Je dois être une des rares à vouloir avoir plus d'heures de cours je crois. L'an prochain, j'en aurais neuf par semaines. Va vraiment falloir trouver quelque chose à faire.

Quand je m'ennuyais donc, j'allais en ville. Le tout me prenais deux heures, voir trois ou quatre si j'avais un peu de tunes. C'est toujours ça à prendre, plutôt que de rester chez soi à regarder des séries.

Enfin la déprime. Le stress. Je me souviens de sorties d'exam, où, sûre de m'être plantée, je me ruais chez H&M pour trouver une bricole qui me ferait me sentir mieux. Alors oui ça marchait très bien, pour le temps que me prenais l'achat, plus quelques petites minutes après. Mais ensuite, l'achat restait dans le sac pendant une semaine, je n'y jetais plus un oeil.

Et la déprime revenait aussi vite qu'elle était partie.

Enfin, pour moi, internet a tout changé. Depuis que j'ai découvert ebay, etsy, asos and co, en un clique j'ai acheté. L'impression de n'avoir rien dépensé, puisqu'il a suffit de cliquer. Pas d'argent échanger, rien.

Je ne comte plus non plus les fringues achetées et qui, finalement, ne vont pas. On fait certes de bonnes affaires, mais on se retrouve aussi avec un paquet de choses inutiles ou qui ne vont pas du tout.

Je me souviens d'un matin, où, Manon (de (madein)faro), me dit qu'il y a des soldes de fou chez Monshowroom, et que je me retrouve à commander une paire de bottes et deux combinaisons à sept heures du mat'.

Pathétique.

Résultat, je me retrouve avec des dizaines de choses qui ne me vont pas, et je vends, je vends, je vends. D'ailleurs, n'hésitez pas à aller sur ma page facebook.

Bref, tout ça pour dire que maintenant, j'essaye de me trouver des basiques, des choses qui m'iront, qui iront avec tout et qui sont intemporelles.

Comme là, un flare Zara, des bottes Zara (que je revends car après uen journée j'ai compris que je m'étais foirée de taille), un débardeur blanc et une veste en jean Wrangler. Point final.

Payes ta tête avec le soleil dans les yeux